Un auteur et ses éditeurs |
Pour qu’un livre existe vraiment, il faut au minimum six personnes : un auteur, un éditeur, un graphiste, un imprimeur, un distributeur et un vendeur. Je n’évoquerai ici que les deux premiers. Je puis témoigner que les rapports entre eux sont toujours délicats, surtout lorsque l’auteur n’a pas la notoriété qui lui permettrait d’imposer ses désirs, du moins de les exprimer.
Ce fut, par exemple, le cas pour mon premier ouvrage, Ma ville entre les Bleus et les Blancs. L’éditeur-imprimeur me fit régler la fabrication du livre. Il m’en donna un certain nombre d’exemplaires correspondant à la somme demandée et se réserva le reste en vente avec souscription. L’édition à compte d’auteur n’est pas de l’édition, et il faudrait dénoncer des entreprises qui font un commerce en trompant des auteurs qui se croient édités par elles.
L’auteur prend alors en charge toute la fabrication du livre, ainsi que sa diffusion, les exemplaires étant alors confiés aux libraires sous forme de dépôts. On peut parler ici d’auto-édition, et la formule est admise dans la profession. Certains auto-éditeurs travaillent réellement comme des professionnels.
Furent ainsi créées les éditions de la Houdinière qui sortirent
certains ouvrages seulement photocopiés, ou préparés sur ordinateur,
vu leur caractère confidentiel, tels L’historique des mairies de
Montreuil-Bellay et Montreuil sur Scène.
La formule idéale quand l’éditeur est sérieux et honnête, puisque l’auteur reçoit régulièrement les droits sur tous les exemplaires vendus, comme il est spécifié dans les contrats signés par les deux parties. C’est le sens même du mot édition. |
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